
Établissement public, placé sous la tutelle du Premier ministre, l’Institut des hautes études de défense nationale a pour mission de développer l’esprit de défense et de sensibiliser aux questions internationales. Il s’adresse à un large public de civils et de militaires, français et étrangers. La défense, la politique étrangère, l’armement et l’économie de défense, constituent les principaux champs disciplinaires des formations, longues ou courtes, dispensées aux niveaux régional, national et international.
Arthur, étudiant à Sciences Po Rennes, cultivant un intérêt pour les questions de défense et les relations internationales a pu suivre une formation régionale de l’IHEDN jeunes. Au cours de cet été, il effectue un stage à l’état-major de la région de gendarmerie Pays de la Loire. Découvrons son retour d’expérience.
Ce 114ème cycle jeunes IHEDN s’est déroulé du 8 au 13 Juillet 2019 à l’école des Transmissions sur le campus de Beaulieu à Cesson-Sévigné.
Les cycles jeunes de l’IHEDN se déroulent sur une semaine du lundi au samedi midi et sont ouverts aux actifs et étudiants de 20 à 30 ans. Ils ont été instaurés en 1996 dans le but d’adapter la formation IHEDN aux « jeunes ». Ces cycles, à raison de six par an sur le territoire national, ont pour objectif de sensibiliser cette tranche d’âge aux grands enjeux et défis de la défense et de la sécurité nationale. Ils contribuent également à la construction du pacte républicain qui lie tous les Français à l’État tout en cherchant à développer ou à renforcer un intérêt pour les métiers de la Défense et de la sécurité. Il faut noter par ailleurs l’effort consenti afin de rendre ces cycles le plus accessible possible à travers le faible coût de la formation (70 €).
Des conférences
Cette formation est rythmée par des conférences, des visites et les travaux de comités. Nous avons assisté, durant ce cycle, à 8 conférences d’une heure et demie partagées en une séquence d’exposé et une séquence de questions-réponses. Les conférences étaient variées et complémentaires sur des sujets tels que l’évolution de la conflictualité, la cybersécurité, la dissuasion nucléaire ou encore le renseignement. Les intervenants étaient particulièrement pédagogues et les échanges de questions-réponses étaient sincères et francs du fait du respect de la règle de Chatham House protégeant l’anonymat des propos tenus lors de ces sessions.
Des visites
Les visites constituent également des moments forts de ces cycles car elles apportent un aspect concret à ce domaine sécurité/défense. Nous avons eu la chance de visiter l’Ecole des officiers de Saint Cyr-Coëtquidan et notamment son musée des officiers ainsi que le site de la DGA-MI (Direction Générale des Armées Maîtrise de l’Information) situé à Bruz. Lors de ces visites, nous avons pu partager des moments d’échanges particulièrement intéressants avec des professionnels de la Défense, des officiers supérieurs et des élèves officiers. Par exemple, durant le buffet de clôture de la visite à l’Ecole des Officiers, le Général François Labuze, le Colonel Malnuit ainsi que deux élèves officiers étaient présents et ont fait preuve d’une très grande disponibilité afin d’échanger sincèrement autour de sujets comme la vision du métier d’officiers et du chef, l’évolution d’une carrière d’officier, les différents défis auxquels sont confrontés l’Armée de Terre ou encore la vie étudiante de l’Ecole de Saint-Cyr-Coëtquidan.
Un travail en comité
Enfin, le travail en comité est une composante importante des cycles IHEDN-jeunes. Ainsi, chaque comité doit rendre une note à caractère officiel donnant lieu à une présentation orale avec support visuel projeté devant les participants du cycle IHEDN. Les sujets de réflexion étaient les suivants : La Bretagne face au Brexit ; Changement climatique et dérèglement géopolitiques : quelles zones de conflictualités et quels actions à mener ? ; La notion de Fraternité a-t-elle encore un sens en France en 2019 ? Les comités sont composés de 12 membres aux profils variés. En effet, une attention particulière est portée par les organisateurs de ces cycles afin de mêler des actifs, des étudiants de tous âges au sein des comités de travail. A titre d’exemple, mon comité était constitué d’étudiants, de réservistes citoyens, d’ingénieurs ou encore de cadres de sociétés de conseil. Ce « melting pot » conduit à des échanges formateurs. Le résultat de cette mixité est double, elle permet à la fois des rencontres entre des profils extrêmement variés et rend plus riche le résultat du travail des comités.
Une semaine d’échange et de convivialité.
La grande richesse de ce cycle IHEDN tient à la variété des rencontres et la qualité des échanges. En effet, les différents profils des participants permettent de découvrir et de mieux appréhender des environnements divers. Ainsi, les repas et les temps-libres constituent des moments de convivialité et d’échanges intéressants. Les contacts se font naturellement que ce soit entre les participants de l’IHEDN, les organisateurs, les conférenciers ou encore les militaires qui résident sur le site et qui échangent parfois sur leurs expériences et leur vie quotidienne à l’Ecole des Transmissions.
Pour conclure :
Les Cycles IHEDN Jeunes se clôturent le samedi midi par la remise des diplômes, une reprise par les participants de l’hymne national et un cocktail de fin convivial. Ce cycle constitue selon moi une expérience humaine enrichissante et apporte une plus-value à mon parcours étudiant. Je recommande vivement aux jeunes, curieux de découvrir l’univers militaire et les enjeux Sécurité/Défense de notre époque, de participer à ces cycles IHEDN.
