Hauteville, 8H00, les participants arrivent, prudemment, verglas oblige... Seuls les plus motivés ont su braver la météo et le froid pour venir s'entrainer !

C'est à 8H30 que tout commence par un rassemblement, marquant les valeurs militaires de notre association, rappelant à chacun, civils comme militaires, français comme suisses, le cadre dans lequel s'inscrit cette activité. Après l'évocation des consignes, tant d'usage que de sécurité, suivi d'une présentation de la progression de la journée, l'ensemble du détachement a rendu, par le biais d'une minute de silence, un hommage à notre Doyen, décédé la semaine passée à l'âge de 91 ans, après des décennies d'engagement, militaire comme associatif, le Sergent-chef Fernand FOLLETTI.
La première partie consacrée à l'instruction et aux rappels des fondamentaux débutant alors par le sauvetage au combat, enseigné par l'Adjudant Guillaume, infirmier en soins généraux de réserve, visant à ce que chacun révise/découvre les gestes principaux, tels la pose du garrot, du pansement compressif ou du pansement trois côtés ainsi que la prise en charge d'un blessé au combat (« pick and run »).

Les messages et les procédés niveau chef d'équipe et chef de groupe ont également été vus.
Après quelques mises en application, le détachement a suivi une instruction à l'Action Zone Urbaine (dit AZUR), en vue de permettre aux participants, individuellement, puis en trinôme, de progresser en sécurité en environnement urbain, en « ambiance combat ».
La fin de la matinée fut bien entendu clôturée par une pause méridienne, occasion pour tous de se retrouver autour d'un repas sur le terrain favorisant l'échange et la camaraderie.

Ce genre de moments de partage traduit le fait que, malgré nos différents grades, statuts ou même nos différentes nationalités, les participants avaient en commun le partage de valeurs militaires créant une véritable cohésion, et, d'une certaine mesure, une certaine « fraternité d'arme » qui dépasse les divergences existantes par ailleurs.

Après une heure de restauration, d'anecdotes et armée française oblige, de dégustation de saucisson, les instructions ont repris par une deuxième phase consacrée à la restitution.
De l'infiltration, seul ou en binôme, à la récupération d'otage suivie de son extraction ainsi l'assaut d'une position ou à la recherche d'un objectif, les phases de jeu ont permis de mettre en application les compétences révisées ou acquises le matin même, avec une prise en compte systématique des blessés, se traduisant par la mise en œuvre des gestes de sauvetage correspondants ou des procédures différentes, ajoutant une difficulté supplémentaire au déroulement du « jeu » qui fut prolongée la journée du dimanche par des scénarios tels : libération de prisonnier, évasion, infiltration, assaut, chacun pour soi, combat dans un environnement bruyant...
En bref, une phase dynamique, technique, enrichissante au sein de laquelle l'esprit d'équipe et la coordination étaient des conditions sine qua non à l'accomplissement des missions confiées !
La soirée du samedi fut propice à la découverte de Dijon par les participants qui ne la connaissait pas, et qui ont pu en profiter pour se restaurer, avant que les plus téméraires (au nombre de quatre) retournent au Fort pour y passer la nuit, dans une ambiance rustique, mais très cohésive !
D'avis général, nous dirons que la diversité des situations, l'intérêt des instructions et l'ambiance chaleureuse furent très appréciées par l'ensemble des participants, qui en sont ressortis aussi fatigués que satisfaits !
Maréchal des logis Pierre LOCHE
vice-président ASOR21